Le prix moyen du prix au niveau national continue de baisser. Selon les dernières tendances rendues publiques le 21 janvier 2019 par l’Observatoire du riz, l’indice diminue en moyenne de 2% par semaine depuis mi-janvier.  Les consommateurs de la capitale ont constaté première semaine de février que le makalioka (l’une des variétés les plus communes) est passé de 550 à 500 Ariary le kapoaka (gobelet de mesure locale équivalent à 1/3 de kg).

Riz, Madagascar
Riz, Madagascar

En cette période de soudure et après des tendances à la hausse qui enregistrées  depuis juillet 2018, cette baisse se fait surtout sentir en raison de la mise sur le marché des stocks spéculatifs collectés depuis près de 6 mois pour assurer la période de soudure (janvier à avril). Cette baisse de l’indice du riz aura un effet direct sur le panier de la ménagère  puisque 75% de la population vit avec moins de 6 500 Ariary par jour (environ 1.9 USD)  et que la taille moyenne des ménages  est de 5 personnes. Par contre elle bénéficie surtout aux localités qui sont approvisionnées par ce riz de contre-saison.

Le Riz reste la base de l’alimentation pour la majorité de la population et une denrée cruciale dont les fluctuations ont un impact majeur sur le pouvoir d’achat. Sa disponibilité et les cours du marché varient principalement selon plusieurs paramètres : saisonnalité et récoltes pour la production nationale, importation, stockage et spéculation sur les circuits de distribution. Cette baisse des prix doit être rapportée à une diversité de variétés et de prix selon les localités de Madagascar.

En tant que denrée nationale, le riz est depuis des décennies au cœur des enjeux des politiques publiques. Le nouveau ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, Lucien Ranarivelo, a récemment réitéré l’engagement de l’État à atteindre l’autosuffisance en riz d’ici 2020. Cet objectif est un défi majeur à adresser au vu des importations qui n’ont cessé d’augmenter depuis plus de 3 ans. Madagascar importe actuellement près de 20%  de riz pour subvenir à la consommation locale.  Les besoins sont estimés à près de 2 600 000 tonnes par an alors que le pays en produit environ 2 000  000.