Au baromètre de la note de conjoncture publiée ce 11 avril 2019 par la banque Mondiale, Madagascar affiche un taux de 5,2% de croissance en 2018. Selon l’analyse de la Banque Mondiale « La combinaison de conditions macroéconomiques favorables, telles qu’une inflation plus faible, un déficit budgétaire maîtrisé et un niveau adéquat de réserves internationales, aurait soutenu cette croissance. Le secteur des services reste le principal moteur […]. »

Coralie Gevers, Représentante de la Banque mondiale à Madagascar
Coralie Gevers, Représentante de la Banque mondiale à Madagascar

Cette performance se rapproche de celles des pays émergents de l’Asie du Sud et de l’Est. Elle dépasse également les 3,1% de moyenne mondiale et les 2,8% de l’Afrique sub-saharienne sur la même période de référence.

Les leviers ont été les 5,2% de croissance du secteur tertiaire ainsi que la relance du secteur agricole grâce à la reprise de la production agricole soutenue par des conditions météorologiques propices. Ces facteurs ont notamment permis de juguler l’inflation qui a baissé de 1% entre 2017 et 2018. Par contre, des secteurs fragiles tels que le tourisme ont été affectés à la baisse par des paramètres défavorables : climat politique incertain en période électorale et épidémies de maladies localisées. Les arrivées de touristes à Madagascar ont ainsi constaté une diminution de 14% entre 2016 et 2018.

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En perspective de 2019, « Le principal défi reste que cette croissance doit profiter à une population bien plus large », rappelle Coralie Gevers (Photo), représentante de la Banque mondiale à Madagascar.

Ces chiffres ne doivent pas en effet occulter les distorsions dans la structure macroéconomique du pays et des retombées de la croissance qui ne sont pas réparties sur l’ensemble des secteurs et du tissu économique nationale. Pour y pallier, la Banque mondiale soulève notamment  la nécessité de soutenir les secteurs sociaux et productifs à travers les investissements publics.